vendredi 11 février 2011

Petite Prose Poétitique

Vie vécue
Je ne suis guère le cœur, le pouls qui bout de chaleur. J'ai cessé d'être le pas qui bat la mesure. Mon désir ne fait plus la césure, celui qui rompt de frénésie et d'envie les veines d'une vie vivante de mort et moribonde de vie.


Com... Communication« La ville corrompt », avait prévenu le vieil homme, paysan villageois. « Garde sur toi une prévention au soleil détenue et tu ne seras point ce malfrat maintenu à l'ombre des jours. »
Le villégiateur écouta, « la campagne est bien paisible car semée de naïveté par des têtes pas mieux pensantes que les bêtes aux araires à la traîne ».
Et il murmura : « Vieille ville, l'envie de violence veille en toi. Vois cette vieille fille vrillée d'émoi. Epouse ses rapports de civilité et avorte sa peur de solitude. »


Au bon vieux temps !
Rhétorique ou réminiscence, la nostalgie de notre passé ne peut être que de générosité. Trop souvent embellis par atavisme, ce passé, nous l'avons perdu quand même ; sans même prendre en compte que son trépas fut le fruit de notre refus voulu de dompter la réalité des faits.


Sans identité
Je suis sûrement l'âme moulue l'âme fondu par les jours maudits d'un soleil de misère.
Comme d'un sorcier pubère surpris par une aube précoce dans son taudis, j'apprends à connaître les couleurs à l'effet du jour et des douleurs.
A l'horizon s'écume l'égocentrisme humanum, bien oui errare humanum, et brille sur mon corps le malheur, celui d'être gardien des trésors des dieux, ressources du monde de développement.
Mon âme en peine a ses qualificatifs mutants car les slogans sont partisans et temporellement militants : « tiers monde, sous développés, en développement, moins avancés. »
Assez de ce choléra, théories du développement. Je veux être citoyen du monde, sur la terre ; même si je demeure l'amant castré fidèle aux amies perverses.
Bien châtré je féconde des rêves fous de procréation, le développement-monde. Géniteur de succès bâtard, je file la laine de mon infertilisation et ma virilité violée me rend bavard. Par la hantise des lendemains meilleurs, je suis sauce de tous plats.

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