jeudi 17 novembre 2011

CEUTA-MEL...




Cette mêlée,
C'était la mêlée mortuaire
D'octobre s'affichant fièrement au calendrier 2005.
Sirènes de la Méditerranée,
Ceuta et Melilla,
Aux portes de l'interdite Europe meurent
Ceux qui la courtisent.
Sans avenir,
Ils arrivent sans cesse
D'une mère Afrique assujettie au viol quotidien.
Enfants de ce traumatisme permanent,
Ils payent
Pour la faute qu'ils n'ont pas commise,
Ils payent
Pour venir vivre leur mort.
Ils ont bien jouée à la mêlée
Avec l'arbitraire ballet des balles
Le spectacle retint enfin l'attention des humains.
Ils n'ont guère fait choix de mourir dans une vie vaine
Celle d'une Afrique, cheval de cirque,
Domptée et dressée à jouer tous les numéros sans âme.
Ses fils ne vivront pourtant pas
Leurs vœux méconnus, méprisés, ignorés et insatisfaits
Les hantant à mort.
Obligation leur est faite de partir
Partir vers l'autel haut dressé pour le sacrifice
Humain et ultime qui fera d'eux des hommes.
Partir pour sauver le clan et la tribu
Toute une génération de misère à nourrir
Tout un cancer de société à guérir. /


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