vendredi 28 octobre 2011

Ma prose poétique octobre 2011

REFRAIN
Servir et se dessaisir ou saisir et se desservir. Devrai-je chanter un hymne à la démocratie et à l’alternance, et j’en ferrai le refrain. Homme, le pouvoir tu saisiras et ton peuple tu serviras. Quand le pouvoir t’aura rendu service comprends bien que c’est au peuple de s’en saisir. La tentation est grande, je dis bien forte ; quand on saisit pour soi et sert pour soi. A soi tout se résume et l’oubli de l’autre soi-même fait foi, avec force de loi. L’espace conquis, le temps ne compte plus ; tout comme les autres d’ailleurs.

POUVOIR A – VIE – DE …
Mon cœur a tant mal à voir les choses aller si mal. Ceux commis à l’édification des nations manquent à leur vocation dès lors que les acclamations fusent et ils refusent leur sort et leur mort pourtant un jour certaine. Notre tort en tresseurs de lauriers est de faire la place au Panthéon pour des vivants mortels, alors que le devoir nous commande d’immortaliser en ces lieux des morts hors du commun.

Pour ceux qui savent
Pour ceux qui savent qu’ils n’ont ni de Zeus ou Jupiter une ascendance, qui comprennent que promis par la vox populi, le destin est bien lourd tout comme l’honneur est si grand de porter vers des hauteurs une nation qui rampe avec ses enfants débout, ils savent qu’ils n’ont de descendance avérée que ce peuple.

MES LARMES

Oh peuple mien d’Afrique
Comment faut-il que ta marche
Soit au rythme d’une démarche de caméléon
Non pas que lenteur et hésitation te suffisent
Mais s’y ajoutent casse et reconstruction
Sorti à peine d’une misère matérielle
La fin de la misère morale vaut-elle
Cette césarienne qui remet tant en cause
Le sang d’un accouchement non désiré
Le bébé sans langes fait peur
Même aux anges gredins
Qui bénira donc
La construction du présent vers l’avenir
Oui je m’interroge
Hier en Côte d’Ivoire le sang des martyrs
A défiguré les héros
Aujourd’hui la Libye se brûle
Pour renaître de ses cendres et demain …
Dites-moi quand mon cauchemar s’arrête
Je ne savais pas les mânes de la démocratie
Si avides de sang sur leurs autels de surpuissance
Dites-moi quand mon cauchemar s’arrête
Africains
Habitant d’une terre qui ne nous a jamais appartenus
Nous sommes étrangers de nos destins
D’Africains
Et nos âmes habitent plus nos ombres que nos corps
Oui Afrique tu es plus une ombre
Qu’une réalité faite de ton âme et de ton être
Une ombre qui peut être colorée et jouée
En cinéma macabre ou en théâtre pusillanime
Tout dépendant de la mise en scène
Des auteurs prescripteurs de nos destinées. 
Dites-moi quand mon cauchemar s’arrête
Avec mes larmes.