jeudi 17 novembre 2011

CHEMINS SANS FIN




Autant en mourir de dépit
Dans une fuite sans répit
Que de s'en aller par envie pour la vie.
La mort cultivée au jardin du destin ravagé,
Ce sont tant de tanks
Parmi lesquels partout
Crépitement de kalachnikov
Et des grondements guère de tonnerre
Plutôt des mortiers ricanant aux éclats d'obus
Concerts de grenades avec sérénade d'abus,
Les charniers se décuplent
Et restent cupides ces mains mercenaires
Sujets des seigneurs de guerre
Valets des marchands d'armes,
Nos malheurs sont à leur honneur.
La valse de vaillance va
Elle laisse crever dans un chœur de cris
Ceux pourtant heureux d'un lot.
L'espace d'une signature de spectacle
Aussi volatile que l'odeur de souffre
Qui souffle dans leurs narines
Qui enflamme leurs poumons
Qui enfume leur regard
Ils sont les plus heureux ainsi
Qui voient leur souffrance couronnée du trépas
Mort libératrice dans une vie sur la galère géopolis
Car continue les autres
Déjà au loin avec point de pause
Sur un chemin sans fin
De crise identitaire rebellée et refoulée
Notre regard hagard vers un horizon fermé
Renvoie cette vision du spectacle d'accueil
Identique au carnaval du départ forcé.
Notre sort reste ce trajet,
Trajet du don de volonté et de l'abandon de soi
Trajet où le trésor est fait de jet et de rejet
Jet de provisions
Jet de baluchons
Jet d'espoir
Jet de soupirs enfin
Dans chaque clairière de brousse
En quête de notre salut incertain
Guette le regard glacé de caméras du live cinéma
Notre malheur, quelque part bonheur.
Tout est ainsi organisé
A chaque siècle ses barbares

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